Brèves d'auteurs 1

Balzac,  Baudelaire, Chateaubriand,  Dumas, Gautier,  Musset, Rimbaud

COCASSERIES D’AUTEURS

 

Que connaissons-nous sur les auteurs du 19ème siècle ? La date de leur mort, leurs portraits en noir et blanc, leurs visages vieux et ridés, que l’on nous ait imposé de les lire au lycée, la suppose longueur décourageante de leurs romans…

Que ne connaissons-nous pas sur Dumas, Gautier, Nerval, Balzac ou Sand ? Qu’ils ont été jeunes, drôles, maladroits, farfelus, naïfs, plein de vie, d’espoirs et de rêves.

Cocasseries d’auteurs est un recueil d’anecdotes drôlissimes arrivées aux grands écrivains et poètes du 19ème siècle. Ces histoires vraies et rocambolesques vous feront rire et sourire et changer votre regard sur ces bons vivants.

Nombre de jeunes, qui se méconnaissaient en tant que lecteurs, ont trouvé dans ces Cocasseries d’auteurs ce qui manquait à leur cœur et le chemin qui mène à la littérature, voie merveilleuse qui illumine la vie du lecteur.

Et maintenant, si l’on vous dit que même Chateaubriand pouvait être un pitre…

 

Auteurs cités: Balzac, Banville, Baudelaire, Chateaubriand, Delahaye, Dumas, Gautier, Houssaye, Musset, Nerval, Rimbaud, Sand, Zola.

 

Gabrielle Dubois ©

Extrait de Cocasseries d’auteurs :


Théodore de Banville racontait, entre autres, qu'il avait un jour rencontré Baudelaire dans la rue ; celui-ci, après quelques instants de causerie, s'était interrompu pour lui poser cette question.
- Ne trouveriez-vous pas agréable, cher ami, de prendre un bain, en ma compagnie ?
- Comment donc ! s'écria Banville sans vouloir paraître surpris le moins du monde. J'allais vous le proposer !
Et il entra, résolument, dans le premier établissement qui se présenta, en demandant une chambre à deux baignoires.
Quand ils furent tous deux immergés dans l'eau tiède, Baudelaire, de son air le plus doucereusement perfide, dit à Banville :
- Maintenant que vous êtes sans défense, mon cher confrère, je vais vous lire une tragédie en cinq actes !...
Gabrielle Dubois ©

PRÉFACE


« On écrit trop pour ceux qui savent », disait Gérard de Nerval, et il est encore trop de bon ton d’intellectualiser la lecture.
Mais « sérieux ne signifie pas ennuyeux ; le savoir n’implique pas le pédantisme ; on peut être ingénieux avec humour et grave avec originalité. »
Maxime Du Camp a bien raison : la lecture n’est ni une science ni une corvée. Quand elle nous prend, enfants, dès son apprentissage, c’est par le cœur, le goût. Bien sûr l’on mûrit, bien sûr l’esprit s’enrichit et se développe au fur et à mesure des lectures. Mais si le plaisir de lire n’y était pas, on n’ouvrirait pas un livre après l’autre, avide de mondes nouveaux qui titillent agréablement notre imagination et nos neurones.

L’idée de ce recueil de Cocasseries d’auteurs m’est venue tout naturellement au fil de mes lectures bibliographiques pour mes romans historiques : je suis tombée sur une multitude d’histoires insolites, aussi précieuses et inattendues qu’une pépite d’or le serait, trouvée sur le vulgaire chemin devant chez soi.
C’est en racontant autour de moi ces anecdotes pittoresques, que j’ai su qu’elles pouvaient amuser aussi bien le collégien que le lycéen, ma tante que mon voisin ! Des auteurs perçus comme poussiéreux prenaient vie pour le plus grand plaisir de mes auditeurs.

Après avoir lu ce recueil, votre regard sur Banville, Baudelaire, Balzac, Chateaubriand, Delahaye, Dumas, Sand, Théophile et Judith Gautier, Houssaye, Musset, Nerval, Rimbaud, Sainte-Beuve, Zola, ou même Beethoven et Rossini ! votre regard sur eux, donc, va changer.
Je n’ai créé ces Cocasseries que pour partager mon amour pour la littérature du dix-neuvième siècle, en faire connaître l’état d’esprit, l’humour de ses auteurs, humer l’odeur de leur temps, s’imprégner de leur joie de vivre. Rien de méthodologique, chronologique ou historique : explorer la langue française, non par devoir mais par plaisir.
Nombre de jeunes qui se méconnaissaient en tant que lecteurs ont déjà trouvé, par ce biais, ce qui manquait à leur cœur et le chemin qui mène à la littérature, voie merveilleuse qui illumine la vie du lecteur.

Gabrielle Dubois ©


Brèves d'auteurs 2


Banville, houssaye,  flaubert, gautier, musset, nerval, sainte beuve

APPÉTITS D’AUTEURS


Banville, Chateaubriand, Dumas, Flaubert, Gautier, Musset, Sand, ces poètes, auteurs, penseurs vivaient pour leur plume, mais s’ils nourrissent notre pensée, eux devaient aussi nourrir leur corps.
Dans ce deuxième recueil des Brèves d’auteurs, nous dînerons, ou pas, en compagnie de ces illustres écrivains du 19ème siècle. Que ce soit dans les châteaux imaginaires de Balzac, dans la rue avec Baudelaire, en prison avec Gérard de Nerval ou à la table ouverte du bon Théo, nous dînerons toujours en bonne et belle compagnie et la conversation des convives relèvera tous les plats.

Auteurs cités: Balzac, Banville, Baudelaire, Chateaubriand, Dumas, Gautier, Musset, Nerval, Sand.

 

Gabrielle Dubois ©

PRÉFACE

Dans la continuité d’esprit de Cocasseries d’auteurs, amusons-nous ici des Appétits d’auteurs.
Dans ce recueil comme dans le précédent, nous ne daterons pas précisément chaque anecdote ni n’en donnerons forcément le lieu exact. Nous déjeunerons en compagnie quelques poètes et écrivains du dix-neuvième siècle, pour les seuls plaisirs de leur compagnie, leur conversation ou encore leur humour.
Dîner chez un grand auteur, au dix-neuvième siècle, ne voulait pas forcément dire faire un grand et bon dîner. Faisaient régulièrement bonne chère, les auteurs qui avaient des rentes ou des revenus en dehors de leur travail de plume. Les gains provenant de leurs œuvres littéraires, eux, n’étaient pas toujours en rapport avec l’inestimable qualité de leur travail.
Alors il arrivait qu’on dînât de peu, voire, d’illusions. Et parfois, après la vente d’un roman, on pouvait s’offrir un souper fin chez Chevet ou un pantagruélique dîner auquel on conviait ses amis poètes ou prosateurs.

 

Mais qu’importait ; car, comme le disait Balzac un jour qu’il avait convié quelques amis chez lui à déguster un repas qu’il n’avait pas les moyens de leur offrir :
« Si vous dîniez trop bien, vous n’auriez plus d’esprit. »

Gabrielle Dubois ©

Brèves d'auteurs 3


dumas, flaubert, foucher, gautier, heine, musset, lamartine, Léontine de Castelbajac
Départs d'auteurs

Extrait:

« … Je réfléchis que ce voyage ne pourrait peut-être pas s’accomplir avant un an ou dix-huit mois.
Je réfléchis que rien ne pouvait être plus intéressant que de visiter la Russie dans les circonstances où nous nous trouvions.
Je réfléchis, enfin, que c’était une folie qu’on me proposait, et ce fut, j’en ai bien peur, cette dernière réflexion qui me décida… » Alexandre Dumas.

PRÉFACE de DÉPARTS D’AUTEURS
« Sitôt qu’un Français a passé la frontière, il entre sur le territoire étranger. »
Dans la continuité d’esprit de Cocasseries d’auteurs, et d’Appétits d’auteurs, voici donc des Départs d’auteurs : quelques textes que j’ai glanés çà et là au fur et à mesure de mes lectures, comme la jolie lapalissade ci-dessus, trouvée dans un journal du dix-neuvième, dont j’ai perdu la référence, veuillez m’en excuser, de même pour la dernière phrase de cette humble préface.
Toujours quasiment sans date ni précision biographique, dans le seul but avoué d’humer les embruns du large, ou de remplir ses poumons de la fumée noire de la locomotive, partons, avec quelques-uns de nos grands poètes et auteurs préférés, la plupart de la première moitié du dix-neuvième siècle, en voyage vers l’Espagne, l’Afrique ou encore la Russie. Notre unique plaisir sera de sauter en leur merveilleuse compagnie dans un train, un navire à vapeur ou une malle poste.
Vivons avec eux ces départs : moments déchirants, joyeux ou mélancoliques. Quelle que soit l’humeur du voyageur, ses raisons pour partir ou ses moyens de transport, nous pénétrerons, grâce à leur incroyable prose, l’esprit de cette première partie de leur siècle. Et pour nous, lecteurs, l’aventure sera au bout de la page et le voyage inattendu.
Je vous laisse donc embarquer avec Léontine de Castelbajac, Chateaubriand, Dumas, Flaubert, Hugo, Théophile Gautier, Henri Heine, Lamartine, Musset ou Sand et bien d’autres encore.
Et souvenez-vous :
« Quand la borne est franchie, il n’y a plus de limites. »
Gabrielle Dubois
©


Brèves d'auteurs 4

Écritures d’auteurs :

D’où vous vient votre inspiration et où, quand et comment écrivez-vous ? George Sand trouvait cette curiosité puérile, et répondait : Je ne sais pas.
Heureusement pour nous, dans ce quatrième recueil de Brèves d’auteurs, des textes de Balzac, Baudelaire, Dumas, Feydeau, Flaubert, Gautier, Lamartine, ou encore Maupassant et nous raconteront le pourquoi et le comment des Écritures d’auteurs.
Comme le seul but de la série Brèves d’auteurs est de donner du plaisir à notre cerveau et à notre cœur, dans ce recueil nous aborderons, surpris et le sourire aux lèvres, les pensées des écrivains du 19ème siècle, mais surtout, nous toucheront, de l’œil, leur mélancolie, humour, revendications ou même naïveté. Nous verrons nos chers poètes s’user à écrire, mais l’auraient-ils fait sans plaisir ?
Remercierons-les de nous avoir brillamment transmis leur plaisir du livre et plongeons dedans pour oublier un peu le monde.

Gabrielle Dubois ©

 

Extrait du livre :

« À cette époque, Flaubert, quand il n’était pas à Croisset, habitait un entresol. C’était sur notre chemin et nous ne manquions jamais, en passant, de monter chez lui. (…)
Sur une grande table était posé un immense plat de cuivre tout rempli de plumes d’oie. Ces plumes avaient servi, quelques-unes très usées, d’autres le bout de leur bec à peine trempé d’encre. Flaubert écrivait sur des feuilles de papier bleu, d’une écriture serrée, qui remontait ; il y avait sur la table des feuillets, très chargés de ratures.
Je regardais tout cela avec un sentiment de dévotion ; mais l’auteur de Salammbô ne pouvait pas savoir… Un peu inquiet de cette invasion, qui rompait le recueillement de son cabinet de travail, il nous suivait du regard doux de ses grands yeux à longs cils, et, les mains sur les hanches, ployait vers nous sa haute taille : nous l’embrassions encore, puis nous redescendions… »